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Margelle à Letiez huella
- La margelle de puits monolithique est sans doute très ancienne. Posée sur le sol et recouvrant le puits, elle porte en rayon autour de son ouverture les marques laissées par les cordes et les chaînes servant à hisser la baille à eau.
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Fours à pain à Forsquilly
- Les deux fours devaient dépendre du manoir de Forsquilly devenu par la suite Forsquilly et qui n’existe plus. Au XIIème siècle, les terres de Forsquilly sont une prévoté dépendant de la seigneurie d’Irvillac chargée de percevoir l’impôt. Deux seigneurs de Forsquilly ont été abbés de Daoulas au XIVème siècle.
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Eglise Notre-Dame-du-Fresq début du XVIème siècle
- Lors de leur venue en 1521, les moines de Daoulas, qui ont droit de haute justice, installent un gibet et font bâtir une église au Fresq. Le 14 octobre 1521, l’abbé tient chapitre dans la nouvelle église consacrée par Jean du Largez, évêque d’Avesnes en 1531. En croix latine, l’église comporte un clocher Renaissance et une porte en Kersantite de la fin du gothique. La base du clocher est un assemblage de schiste bleu et de pierre jaune de Logonna Daoulas. Ce dernier matériau est utilisé seul pour la construction de la tour à la fin du XVIème ou du début XVIIème siècle. Elle possède quatre chambres de cloches dont deux seulement sont occupées par Marie-Philomène et Apolline-Françoise-Augustine, fondues en 1887 et 1911. Le kersanton est utilisé dans le porche et pour le statuaire.
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Nef du XVIème siècle
- La nef est composée de trois travées. Le chœur peu profond se termine par un chevet de type Beaumanoir. Philippe Beaumanoir, « maistre et principal feurastier de l’œuvre » à Sainte-Melaine à Morlaix en 1489, puis de 1511 à 1516, conçoit un type de chevet et de clocher particulier pour les églises de Ploumiliau, de Trédez et de Trémel notamment. Cette construction particulière est utilisée plusieurs fois par la suite.
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Christ en croix XVème siècle en bois polychrome
- La crucifixion présente le Christ mort, coiffé d’une couronne d’épines et le côté ouvert. Ce type de représentation s’est répandu en France à partir des XI ème et XIIème siècles. Auparavant, le Christ est présenté les yeux ouverts et ne semble pas souffrir. La transformation de ce thème annonce l’émergence des Christ de pitié et des pietà de la fin du Moyen Âge.
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Saint Evêque XVIème siècle en bois polychrome
- La statue représente peut-être Saint Eloi, évêque de Noyon et Tournai de 641 à 660. Issu d’une famille gallo-romaine, Saint Eloi fait l’apprentissage de l’orfèvrerie. Monétaire royal à l’époque de Clotaire II et du roi Dagobert, il frappe les monnaies à son nom. Il quitte la cour à la mort du roi Dagobert pour entrer dans les ordres. En 632, il fonde les monastères de Solignac et de Saint Paul. Le 13 mai 641, il est ordonné évêque de Noyon, il meut en 660. Son habileté d’orfèvre lui vaut d’être le patron de cette corporation et des autres qui touchent aux métaux. Il est également invoqué pour la protection des chevaux et dans certains cas pour la guérison des rhumatismes. Dans l’hagiographie bretonne, Saint Eloi est l’équivalent de Saint Alar.
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Brancard de procession en bois polychrome et métal
- La dévotion à Saint Eloy est très répandue en Bretagne. De nombreux pardons sont organisés à son intention. Le pardon le plus fréquenté a lieu le 24 juin, date qui marque le jour où les reliques du Saint sont déposées à Noyon (oise). A Saint Eloy le pardon a lieu le jeudi de l’Ascension. Du fait de l’absence d’une fontaine proche de l’église, la cérémonie rituelle d’aspersion d’eau sur différentes parties des chevaux, qui doit leur éviter maladies et blessures, n’a pas lieu ici comme s’est le cas dans d’autres communes qui honorent Saint Eloi. Seule une bénédiction est prononcée.
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Vitrail 1929 Artiste : Atelier Saluden
- Le vitrail montre Saint Eloi bénissant les chevaux dont il est le protecteur, le jour du pardon. La légende raconte que Saint Eloi avait une technique très particulière pour ferrer les chevaux : il sectionne la patte de l’animal et la ressoude une fois le fer posé.
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Calvaire XVème siècle en granit, kersantite et schiste 4,50 mètres de hauteur
- Les matériaux qui constituent la base de ce calvaire rappellent que de nombreux gisements de schiste entourent la commune de Saint Eloy. Il ne s’agit pas d’un schiste ardoisier mais d’un schiste de construction souvent utilisé dans la commune.
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- Cette croix monolithique fait partie d’un ensemble rare de croix à dais et à statues latérales triples. A gauche on trouve la vierge à l’enfant et Saint Pierre, à droite Saint Jean, un petit personnage et Saint Paul.
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Fontaine Notre-Dame-De-Grâce à Kerjean
- La fontaine appelée également ar feunteun nevez, la fontaine neuve, remplace sans doute une ancienne fontaine dont on ne connaît pas la localisation. Elle abrite une statue en pierre de la Vierge Mère qui semble récente. Elle n’aurait aucune vertu médicinale et ne comporte pas de lavoir à proximité.
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Chêne de la liberté
- Saint Eloy a été longtemps célèbre pour son chêne de la liberté multiséculaire. Il a été déraciné lors de l’ouragan du 15 octobre 1987.
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Calvaires de Fresbuzec
- Deux calvaires se dressent à proximité du village de Fresbuzec. De l’un il ne reste que le fût, de l’autre le fût et le croisillon. Les statues ont disparu.
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Lavoirs
- La commune compte trois lavoirs situés respectivement à Kerangoff, Letiez et Pont braz.
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Carrière de schiste
- Une veine de schiste de construction d’un bleu sombre à différencier du schiste ardoisier existe sur la commune. Plusieurs gisements ont été exploités, les pierres sont utilisées pour la construction locale dans les murs, les contreforts ou les linteaux suivant leur qualité et leur taille. Seule la carrière Boutin à Roch Vraz est encore en activité au milieu du XXème siècle. L’extraction reste artisanale et le cri « Gare à la mine » retentit dans le bourg pour avertir la population de l’imminence de l’extraction. Le transport se fait par charroi. Une dalle de 4 mètres de long est traînée par le cheval de la mine jusqu’à la maison du propriétaire où elle sert de soubassement à un appentis.
- Le dernier chantier important est celui de la reconstruction de la nouvelle église de Guipavas où la pierre jaune de Logonna s’allie au schiste bleu de Saint Eloy. La mine ferme définitivement vers 1950.
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